Hauteroche

Sortie Hauteroche, 11-12 octobre 2025

Ah ! Haute-Roche… Tes (pas si hautes) falaises, ta forêt enchantée, ton spot de bivouac
(presqu’) ensoleillé, ton humidité, ton odeur de saucisses et, surtout, ta convivialité : tu nous
auras fait rêver.
Alors par où démarrer ? Tandis que certain•es se sont chauffé•es pour un départ-bouchons-sur-
le-périph’ dès le vendredi soir (la grimpe n’attend pas), d’autres, plus sages (mais rien n’est
moins sûr), décident de tenter le réveil à 5h30, pour un départ aux aurores – c’est qu’il y avait
Booba la veille, on ne peut pas être partout. Après quelques galères dans un parking des plus
accueillants secteur Goutte d’Or (on vous enverra l’adresse), c’est parti pour la fine équipe des
newbies (?) de FLM, remonté•es comme des coucous, et prêt•es à en découdre sur la paroi –
enfin, c’est ce qu’iels croient.

Arrivée sous un doux soleil automnal au spot de bivouac (« franchement, c’est pas du bivouac
ça, il y a des toilettes sèches et des bancs, c’est luxe ! »)(remarque non contractuelle, destinée
à donner envie aux prochain•es, peut-être réfractaires à l’idée de ne pas conclure leur journée
de grimpe par une bonne douche : viendez, c’est pas si terrible !), arrivée au camping donc, le
temps de saluer quelques visages familiers, d’en découvrir d’autres qui ne tarderont pas à le
devenir pour notre plus grand bonheur, de planter la tente, et nous voici déjà en route direction
le ROCHER, tout excité•es de faire quelques câlins à la paroi. Une courte marche d’approche
nous conduit au secteur de « grandes falaises » – « grandes » ? ils exagèrent un peu les
bourguignons, mais on ne va pas leur en vouloir, c’est vrai que ça peut impressionner –, et la
session peut enfin commencer ! Enfin, mollo les enfants, encore faut-il savoir quoi faire devant
un relai… Et c’est ce que nous ne tarderons pas à savoir, grâce à nos super formateur•rices, qui
prennent le temps de nous donner les premières explications avant d’aller ouvrir quelques voies
pour notre petit groupe : merci l’équipe, on ne pouvait pas rêver mieux pour démarrer !
Chacun•e ensuite de vaquer à ses projets, toujours sous le regard bienveillant d’un•e
camarade, prêt•e à voler au secours du galérien coincé sur son rocher, et qui découvre le
concept de bouteilles dans les avant-bras. Car c’est aussi ça, manifestement, l’esprit FLM, et on
commence à le deviner : de l’entraide et de la générosité en toutes circonstances. Ça promet de
belles choses !

Les heures filent plus vite qu’on ne le souhaiterait, et nous voici de retour au camping, armé•es
de nos frontales, la faim au ventre. Et ça tombe bien, car on va être servi : c’est un véritable
banquet et son lot de liqueurs plus ou moins homologuées (hein Tanguy ?) qui attend les
grimpeurs et grimpeuses des différentes sections FSGT rassemblé•es là. L’occasion aussi de
faire connaissance et de prolonger les discussions entamées au pied des falaises, entre deux
mots techniques inconnus au bataillon pour nos oreilles novices. (Petite idée posée là
d’ailleurs : à quand un dico de la grimpe made by FLM ?). Si certain•es décident d’aller se
coucher tôt et d’autres de prolonger la soirée, toutes et tous auront pu allègrement profiter du
son mélodieux d’une fanfare improvisée à peu près aussi homologuée que les liqueurs en
question plus haut. Car c’est aussi ça, l’esprit FSGT : entraide, certes, mais aussi tolérance et
ouverture d’esprit à toute épreuve. Décidément, on a bien fait de s’inscrire.

Réveillé•es par le chant des oiseaux et, peut-être, par les cris d’un collègue un peu trop
enthousiaste (toi qui me lis, sache que hurler « mais, je comprends pas, tout le monde dort

encore ?! » à 7h du matin, à 1m de ma tente, c’est criminel), c’est tout de même le sourire aux
lèvres que nous gambadons pour notre seconde journée direction non plus les graaaandes
falaises de Haute Roche, mais le secteur Bourgogne, histoire de ne pas perdre le nord. Nous
sommes accueilli•es par un sacré duo, qui nous prendra sous son aile tout au long de la
journée : j’ai nommé Zineb et Karl. Impossible sans eux et leur patience désormais légendaire
(oui oui) de sortir nos premières voies en tête : alors merci, on ne pouvait pas rêver mieux pour
continuer sur notre lancée ! Et ça grimpe, ça grimpe… Mais il est déjà l’heure de plier bagage
direction Paris, à contre cœur, tant cette expérience a dépassé nos espérances. Debrief dans la
voiture, conduite d’une main de maître par notre instit’ lémurien fou, et on tombe toutes et tous
d’accord assez vite : ce n’est que la première sortie d’une longue série pour les newbies ! Alors
un grand merci !

Texte : Lou
Grimpeur·euses : Pauline, Moa, Cath Heng Yee, Tanguy, Karl, Zineb, Nicolas, Daniella, Laura, Félix, Charles, Lou, Kevin, Helene, Théo, Pierre-Rudolf, Wassila, Florian, Marcelle, Benjamin et Eurydice