Buis 

Jour 1 – Baume Rousse

Le rendez-vous à la gare est matinal pour partir direction la Drôme provençale. Le réveil pique un peu mais nous sommes toutes et tous contents de nous retrouver, les sacs débordants de cordes, de dégaines et de casques. Toutes et tous ? Enfin presque ! Car un membre du groupe dont je tairais le nom (Sylvain) a malencontreusement ou dans un geste rageur éteint son réveil matinal, ce qui lui a fait manquer son train. 

Nous partons donc presque au complet pour Avignon où nous récupérons les voitures pour nous rendre à notre destination finale : Buis-les-baronnies. La grimpe démange certain·es qui trépignent d’impatience à l’idée de retourner en falaise, enfin. Après un petit détour pour récupérer les aliments (dont je salue la super gestion !), nous sommes prêt·es à grimper.

Nous nous rendons au site de Baume Rousse où nous ferons notre premier après-midi de grimpe au complet, car oui, Sylvain après un ou deux trains de retard a fini par nous rejoindre. Les niveaux sont variés mais nous trouvons une belle harmonie entre les initiés et celles et ceux qui tâtonnent davantage sur les voies. L’esprit est à l’entraide et au partage. De mon côté, c’est ma première sortie en falaise, et cette première sortie me met en confiance pour le reste du séjour. 

Si certain·es avaient parlé de prendre leur lampe frontale, nous rentrons finalement bien avant la tombée de la nuit pour nous attabler. Les barrières tombent très vite quand nous nous rendons compte que les salles de bain et toilettes dans les chambres n’ont tout simplement aucune porte. Il va falloir s’adapter ! 

Jour 2 – Ubrieux & Saint Julien  

Le groupe se sépare en cette deuxième journée avec un premier groupe qui va faire de la grande voie dans la falaise la plus emblématique de Buis : la fameuse crête de Saint-Julien dont l’aspect rappelle le dos d’un dinosaure. Des témoignages de ceux qui y étaient : la vue au sommet était splendide, mais quelques chutes ont pu faire peur comme les grosses pierres qui se détachaient de la paroie ou encore la chute libre du reverso d’Aurélien, disparu à tout jamais (le reverso, pas Aurélien !).

Un deuxième groupe se rend à Ubrieux. Une première voiture part, ils sont les premiers à se rendre au pied de la falaise, heureux de débuter la journée sauf qu’un détail cloche : deux d’entre eux ont oublié leurs chaussons et doivent retourner en arrière les rechercher ! 

Pauline, Nicolas et Magali vont tester la via ferrata l’après-midi, ce qui devait être une petite balade de repos entre deux grimpes s’est révélé bien plus physique que ce qu’on a pu en dire ! On se retrouve le soir devant la bonne croziflette (sans crème fraîche, oui c’est un détail).  

Jour 3 – Aiguille de Buis

Pour ce troisième jour, nous partons toutes et tous ensemble à l’Aiguille de Buis. Après une bonne marche d’approche, d’abord dans la forêt puis avec une bonne paroie rocheuse à grimper, on arrive finalement au site d’escalade. La vue à la fois sur le village de Buis-les-Baronnies niché aux pieds de Saint-Julien avec en fond le Mont Ventoux et son sommet légèrement enneigé est magnifique. 

Certains font de la grande voie, d’autres de la couenne. Le soleil tape et on oublie à quel point la roche réfléchit bien ce qui nous vaut quelques coups de soleil !

Pour redescendre du site, on réemprunte le sentier qui est, allez, une 6A à vue d'œil. On risque d’y laisser sa cheville (oui, je suis juste un peu drama queen ici).

Jour 4 – Lou Passo D’Hannibal et grande voie 

C’est le dernier jour, on veut en profiter au maximum avant de reprendre le train en fin de journée. Le groupe se sépare à nouveau entre celles et ceux qui repartent en grande voie, en via ferrata et en couenne. 

Le dernier groupe en couenne se rend dans le coin de Lou Passo d’Hannibal. Le site d’approche nous paraît encore une fois un peu suspect. Avec Marcelle, on tente de traverser la rivière, vainement, car le courant est tout de même un peu fort. On revient penaudes sur nos pas pour finalement prendre le chemin officiel. Tant pis on a perdu un peu de temps, mais nous voilà repartis à l’assaut des dernières falaises du séjour ! Le site est à l’ombre des arbres, on entend l’eau toute proche de nous. S’il faisait un peu plus chaud, on pourrait même se baigner dans la rivière qui forme tout proche une sorte de piscine naturelle. 

On se régale avec les délicieuses fajitas de Maria et ses 1000 poivrons et oignons dont ceux qui se sont attelés à les couper s’en souviendront !

Mais il faut déjà repartir à la gare, rendre les voitures à leurs propriétaires et sauter dans le train direction Paris, le corps rompu de tous ces efforts et la tête légère, apaisée grâce à ce bol de nature.

Quelques phrases entendues lors du séjour :

• Pourquoi y'a de la croziflette dans mon casque ??
• Au pire y'aura des mouches collées dans le caramel.
• C'est pas généreux en pieds.
• J'arrête de parler de caca, j'ai épuisé mon quota quotidien
• Ils ont radiné sur les broches

Grimpeur.ses : Alice, Aurélien, Guillaume, Laura, Magali, Marcelle, Maria, Nicolas, Pauline, Raphaëlle, Sylvain, Tanguy