Participants : 12 grimpeurs, 3 clubs, 0 boussole
Discipline : Couenne & Grande Voie
Pronostic initial : “Ça va être sport”
Réalité du terrain : C'était sport, mais surtout pour trouver le chemin.
Résumé des 4 jours
Temps moyen estimé d’approche selon le topo : 20 min.
Temps réel moyen : 2h – 4 détours – quelques glissades – mais de la bonne humeur en toutes circonstances.
Dialogue (trop) souvent entendu :
Départ fluide et bonne humeur collective. Les 3 heures de TGV ont permis aux membres hétéroclites du groupe de faire connaissance, et ont révélé un goût commun pour les mots fléchés et l'IPA (avec modération, bien sûr). Gîte trouvé sans détour, ce qui mérite d’être noté.
Alice et Alex ouvrent le bal avec une grande voie, pendant que le reste du groupe explore… le maquis (volontairement ou non). On finit par atteindre le secteur de couenne de « Bora Bora », un peu trop ensoleillée pour des Parisiens encore en mode hibernation. Chacun prend ses marques tranquillement, en moul’ et en tête!
Cette journée a cependant été entachée par une blessure à la main de Fabienne. Lors d'une marche d'approche rocambolesque en ordre dispersé, un « détour » malencontreux dans un pierrier côté 6C+, abordé en sandale, a eu raison de l'intégrité physique notre doyenne. Une partie du groupe a donc abrégé sa séance pour se rendre à Toulon : pendant que la malheureuse se faisait accompagner à l'hôpital par Michael, le reste de la délégation a rejoint la plage pour oublier l’angoisse du verdict des examens. Qu'on se rassure, cette vilaine chute n'a pas empêché sa victime de préparer ses légendaires fraises à la Chantilly dès le lendemain.
Enfin, initiation à la gastronomie belge avec la dégustation du waterzooi revisité en version végé par Octave. Cette préparation fut si réussie qu'elle aurait ensuite été reconditionnée en bouteille pour être dégustée pendant la grimpe les jours suivants.
Et… des fraises. Parce que c’est la saison.
GV, Couenne, visite de Toulon – des vues incontournables sur la mer et les gorges du Destel.
Grande voie pour presque tout le monde : Ksenia et Léa se lancent dans leur première grande voie, talkie-walkies en main, prêtes à gérer toutes les situations imprévues (et il y en aura), et guidées par Louise et Alice. Plusieurs cordées expérimentées partent se frotter à des secteurs plus engagés.
Pendant ce temps, un binôme a privilégié l'exploration du « Kama Sutra » : les deux partenaires se sont en effet contorsionnés de longues heures pour devenir experts de ce secteur de couenne aux noms de voies particulièrement évocateurs.
Le soir, grand succès culinaire : lasagnes végé à la béchamel “double lait”, approuvées par tout le groupe.
Et, toujours des fraises. En quantité industrielle. Parce que c’est toujours la saison!
Les derniers débutants du groupe, Elodie et Kevin, guidés par Alice et Louise (encore elles!!), s’initient à leur tour aux grandes voies. Rapidement, ils prennent leur envol et offrent même des conseils à une cordée voisine d'inconnus, tels des grimpeurs chevronnés (merci à Matthieu de FLM pour la super formation).
Michael et Octave s’attaquent à une GV ambitieuse avec un passage en 7a, sous les regards (et les oreilles) amusés (et angoissés) des cordées d’initiation juste à côté.
Ksenia poursuit quant à elle ses exploits en tandem avec Manon, qui lui délivre de précieux conseils, comme Léa partie se “promener dans les bois” en GV avec Alex.
Pendant ce temps, l'infatigable Fabienne parcourait le maquis en randonnée avec Anwar.
Le soir : des quiches et un délicieux crumble (en tout cas, largement validé par Alex).
Journée marquée par une pluie battante mais intermittente, qui n'a pas découragé les plus motivés de se frotter au calcaire mouillé pour une dernière GV. Quelques douceurs sur “Turkish delight” pour Alice et Alex avec un finish en 6a, 3 longueurs pour la flèche Octave-Manon-Kevin sur « Kangourou Express ». C'est peut-être ce nom de voie qui a inspiré Octave à bondir sur la paroi en sens inverse. Il est en tout cas parvenu à remonter au sommet afin de décoincer la corde lorsque le rappel ne s'était pas laissé rappeler…
Pendant ce temps-là, le reste de la bande découvrait les joies de « Kama Sutra ». Bien que l'humidité ambiante ait légèrement diminué l’intensité des « ébats* », ce fut l'occasion de découvrir que certains d'entre nous pouvaient presque mettre leur pied près de leur tête pour venir à bout d'une 6b…
Fabienne profitait quant à elle de sa dernière échappée belle pour acheter les célèbres bougies parfumées du Castellet.
Il ne restait alors plus qu’à plier bagage, faire passer au jet d’eau les voitures et les grimpeurs les moins frileux avant de sauter dans le TGV !
*Selon le dictionnaire de l'Académie Française, les « ébats » désignent principalement des mouvements folâtres et joyeux. Le terme peut aussi s'appliquer à des divertissements ou mouvements de détente.
Alice (FLM) : Calme olympien (tant que les gens sont ponctuels), gestion fluide de 12 grimpeurs. Prête pour un groupe de 50 ?
Alex (CIMES19) : Douceur, bienveillance, et grande sensibilité aux restes de nourriture.
Fabienne (FLM) : Mental d’acier et bonne humeur à toute épreuve. Pour la prochaine sortie : casque, poignetière, genouillères…obligatoires
Léa (FLM) : Future coach personnelle de Yoga pour FLM. Aide tout le monde à décompresser le dos.
Louise (FLM) : Acrobate née, une légende russe raconte qu’elle peut grimper en mode mains-pieds inversés.
Manon (CIMES19) : Reine de l’organisation de courses et hyperactive sur les bords. N'hésitez pas à lui demander conseil sur les choix de brosse à dent électrique, ou son script Excel pour gérer les listes de course
Élodie (CORDEE13) : Toujours très à l’aise en tête … sauf devant une araignée, un coup de vent, une poussière dans l'œil, un pied glissant. Enfin bref, toujours!
Ksenia (FLM) : Notre caution internationale, capable de parler de la construction ferroviaire en Russie, tout en tentant un mouvement “double talon-relance main droite” en dévers.
Kevin (FLM) : Confort d'abord, minimalisme jamais. Sa valise ? Un manifeste contre les bagages cabine. On murmure qu'il a eu des enfants surtout pour bénéficier de deux quotas SNCF en plus. »
Anwar (CIMES19) : Toujours en mouvement, pas sûr qu’il ait dormi du séjour. Il a tant d’équipement qu’on le soupçonne d’avoir des actions chez le Vieux Campeur.
Octave (CIMES19) : Grimpeur solide, toujours partant pour remonter 50 m de corde sans broncher. En cuisine comme en falaise, rien ne lui fait peur. Et même en sortie FSGT, il termine sa journée par 30 secondes de fil dentaire. Rigueur, jusqu’au bout.
Michael (FLM) : Grimpeur dans le 7, cuisinier de lasagnes double béchamel, mais éternel rival des mots fléchés niveau 3. Comme quoi, personne n’est parfait.
On n’a peut-être pas toujours su où on allait, mais on y est tous arrivés, et avec le sourire.
Et ça, c’est peut-être la plus belle grande voie 😉