Dans « Entre terre et ciel » et « Étoiles et tempêtes », Rébuffat nous plonge dans le monde de l'alpinisme.
L'ambiance, bien que très datée, est humble, authentique et réconfortante. Toujours affublé de ses iconiques chaussettes montantes et pulls Jacquart, Gaston y incarne à merveille la force tranquille de cet univers. Ici, l'accent n'est pas mis sur la quête de records de vitesse ou de conquêtes de sommets, mais sur le parcours de la montagne. Pour Rébuffat, l'extraordinaire réside dans le simple fait d'être en bonne compagnie, sur une paroi vierge et de chercher, trouver puis tracer son chemin. Il ne cherche pas l'exploit et savoir renoncer est essentiel. Aux côtés de ses clients et compagnons de cordée, il prend le temps d'apprécier l'instant, s'imprégnant des panoramas ou encore de fleurs rencontrées sur le chemin. Les plans contemplatifs, sur fond de musique classique, se succèdent et restituent fidèlement l'atmosphère particulière d'une course.
L'alpinisme selon Rébuffat est poétique et s'apprécie en se partageant : « Le Mont-Blanc est beau, bien sûr. Je l'ai gravi de nombreuses fois et chaque fois selon l'heure, la couleur du ciel, la forme des corniches et des crêtes à cause du temps et aussi de cette sensation d'altitude, le Mont-Blanc procure un vif plaisir. Pour le guide, le Mont-Blanc, c'est son jardin, mais le jardin devient plus beau quand on le montre à un ami et que cet ami est pris au point qu'il désire non seulement l'admirer, mais en connaître les secrets. »
Ces films font du bien et rappellent que la montagne est belle.